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Darjeeling, une ville, une région, des Thés, un Champagne et une histoire !

Bonjour à vous très chers Amithés !

Champagne ! Pour accompagner la lecture de ce nouvel article qui vous plonge au cœur des contreforts de l’Himalaya !

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Avant de prendre la route, un peu d’histoire ou comment l’Inde est devenue le pays incontournable en terme de production de Thé et notamment celui qui nous livre un Champagne des Thés… !

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photo de donvikro

L’Inde, une histoire de Thé anglais !

C’est au XIXe Siècle que tout commence ! L’Inde, colonie britannique de 1757 à 1947, fut, au XVIIIe S, un lieu expérimental pour les Anglais quant à la culture du Thé. Le manque de savoir faire et de pieds de Théiers se  sont soldés par des échecs. Même la découverte d’un “théier indigène” par Robert Bruce, en 1823, puis la création de la première plantation en Assam, ne convaincront pas les autorités britanniques sur la qualité de ce “thé”. La Chine garde alors le monopole !

Il faudra attendre Robert Fortune qui, en 1848, est envoyé sur les lieux du savoir faire (en Chine). Il revient quelques années plus tard avec 20 000 pieds de théiers ainsi que 85 paires de mains, qui transformeront cette région d’Inde en un lieu dont la réputation des thés n’est plus à faire aujourd’hui.

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photo de sardenacario

C’est aussi à cette époque que pour satisfaire une demande grandissante, des hectares de jungle assamaise sont sacrifiés au profit des plantations. L’exploitation commerciale des Thés, résultant de l’acclimatation des graines de plants chinois, débute en 1859 pour les régions des contreforts de l’Himalaya et notamment à Darjeeling.

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Photo de NGHOSH et photo de rajib

Depuis, la production n’a cessé de s’accroitre : quelques centaines de tonnes en 1860, 35 000 en 1885, 180 000 en 1914. Pour qu’aujourd’hui, l’Inde devienne le premier pays producteur au monde avec 1 000 000 de tonnes de thé produit en 2012. (sources stat. FAO 2012). Première place que l’Inde doit aussi à l’invention du procédé CTC qui consiste à transformer les feuilles de moins bonne qualité en produits de l’industrie du sachet… Rien à voir avec certains Thés en Vrac.

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Photo de Jpeter2

Pourquoi Darjeeling est-elle devenue la plus prestigieuse région de production ?

Darjeeling, est avant tout une ville emblématique d’Inde connue à travers le monde entier pour son Thé. Darjeeling est une des 3 principales régions de production avec l’Assam et les Nilgiri. 1 %, c’est la part que la région de Darjeeling représente dans la production nationale de thé.

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photo de unsplash

Située au nord-ouest de l’Inde, voisine de la frontière népalaise, Darjeeling est connu pour sa fraicheur et la pureté de son climat lié à sa situation : entre 400 et 2500m d’altitude. Une région qui, aujourd’hui, compte 87 jardins dont 61 ont longtemps été classés en 3 catégories en fonction de leur altitude. Aujourd’hui, la réputation de ces récoltes en terme de qualité n’est plus à faire. Cette dernière dépend à la fois de l’altitude et des compétences des planteurs qui la dirigent. Réputée surtout pour ses thés noirs, Darjeeling produit aussi quelques wulong et thés verts.

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Photo des Filles du Thé tirée du guide de dégustation de l’amateur de Thé

Victime de son succès, le Darjeeling est sujet aux contrefaçons dans le but de “satisfaire la demande occidentale croissante”. 40 000 tonnes de thé sont vendus pour une production de 10 000 tonnes…. Pour produire des Darjeeling, 4 récoltes annuelles sont possibles. Les plus prisées sont celles de printemps (mars-avril) et d’été (mai-juin).  Pour les récoltes qui suivent la mousson (juillet-septembre), elles seront de moins bonne qualité. Viennent ensuite celles d’automne en octobre novembre.

Ces 4 récoltes auront, sur un même jardin des qualités gustatives bien différentes liées aussi aux conditions climatiques de l’hiver.

Pourquoi les récoltes de printemps sont-elles les plus prisées ?

Au printemps, les théiers sortent d’une période de dormance surtout pour les régions d’exploitation situées à des latitudes supérieures à 16°. C’est le cas pour les Darjeeling. La récolte de printemps, première récolte, first flush à laquelle Darjeeling doit sa célébrité, est un moment très attendu par les amateurs de ces thés.

Les théiers, en s’éveillant, sécrètent des composés aromatiques au niveau des bourgeons et jeunes pousses et notamment certains acides aminés. Les pousses récoltées à cette période donneront des thés plus vifs en bouche avec une grande complexité aromatique. Les notes de ces thés dépendront aussi des conditions climatiques de l’hiver précédent la first flush ainsi que les récoltes suivantes d’ailleurs.

Darjeeling, une ville, une région, une appellation, un champagne … et Dame nature qui se penche sur les plants de théiers…

Darjeeling…les meilleurs thés du pays sont beaucoup trop chers pour la population locale. Les Darjeeling sont surtout destinés à l’exportation vers les pays Européens, les Etats Unis, le Japon et la Russie.

Darjeeling : une appellation reconnue par l’Union Européenne.

L’Appellation Darjeeling a été reconnue IGP (indication Géographique¨Protégée) depuis le 20 octobre 2011par l’UE. C’est pas si vieux que ça et c’est une première ! Et oui c’est la PREMIERE APPELLATION reconnue par l’UE dans le secteur du Thé ! Un logo a même été créé à cet effet. Cette appellation ne concerne que les thés noirs. Le cahier des charges à respecter demande le respect d’une trentaine de critères comme le type de cueillette (2 feuilles et un bourgeons), le procédé de fabrication, le rendement, la délimitation géographique…

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photo des Filles du Thé

Lorsque Dame Nature contribue au succès du Darjeeling !

En effet, les récoltes de mai-juin, les second flush doivent une partie de leur parfum à un insecte, le Jassid. Sorte de petite mouche verte qui vient mordre les jeunes pousses et bouleverse la composition chimique des feuilles. Ce coup de pousse de dame nature donnera des notes fruitées et boisées. C’est ce procédé qui donne naissance, par la même occasion à un terme utilisé pour désigner des thés se rapprochant des aromes du muscat : “muscatel”

A suivre: les jardins, les appellations, le champagne des thés et nos conseils pour que les faux Darjeeling n’aient plus de secrets pour vous ! 

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En attendant, la suite por-thé(z) Vous Bien !

A très bientôt

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Nos sources :

Le guide de dégustation de l’amateur de thé de Christine Barbaste, François Xavier Delmas et Mathias Minet

1001 secrets sur le Thé de Lydia Gautier

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